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Cette semaine, Sciences Po Toulouse fait une folle fête pour ses 70 ans. Petit tour d'horizon de l'école à travers ces sept décennies, marquées par de nombreux événements.

Le nom de Sciences Po vous évoque sans doute quelque chose

Au même titre que Polytechnique ou HEC, c'est un nom de grande école qui parle à beaucoup de monde. Excellence académique, recrutement sélectif, carrières variées et enrichissantes sont de nombreuses raisons à cette célebrité.

Pourtant, l'une des raisons les plus profondes de la réputation publique de Sciences Po, c'est sans doute la longévité de cette école.   

Un contexte de création historique et fort

Cette histoire longue qui court depuis le milieu du siècle dernier est allée de pair avec les grandes transformations entreprises par le Général de Gaulle à la fin de la seconde guerre mondiale.

Alors que le régime politique parlementaire d'avant guerre, la troisième République avait montré son caractère insuffisant et ses limites dans la gestion d'événements difficiles pour le pays, le gouvernement de la République française prit la décision de fonder les institutions desquelles pourraient émerger des élites administratives capables de donner de grandes orientations au pays.                                                                                                                                               

Dans le même esprit que la création de l'ENA (école nationale de l'Administration dont sont issus pas moins de quatre présidents de la cinquième République) en 1945, les décrets de création d'Instituts d'études politiques sont signés la même année en les répartissant sur le territoire.                                                                                                                                           

Ainsi en après la création de Sciences Po Strasbourg et Sciences Po Paris en 1945, les Instituts d'études politiques de Bordeaux, Grenoble, Lyon et Toulouse sont tous édifiés la même année.

De nombreuses trajectoires très diversifiées à la sortie de l'école

Sciences Po Toulouse est le second des dix Instituts d'études politiques en termes de nombre d'élèves par promotion (environ 220) après celui de Paris. Ce nombre d'élèves tous différents engendre une très riche diversité de parcours pour chacun d'entre eux.                                   

Malgré les intentions initiales du gouvernement lors de la création de l'école, qui consistait à former des élites administratives, plus de 60% des élèves de la promotion 2016 ont choisi de travailler dans le secteur privé, selon les sources de l'Observatoire de l'insertion professionnelle de Sciences Po Toulouse.

Étant donné le nombre très élevé de spécialisations lors des deux dernières années ( le diplôme a se déroule en cinq ans, après deux ans de tronc commun et une année obligatoire à l'étranger) qui recouvre douze domaines très divers qui vont de la stratégie d'entreprise à l'étude des affaires culturelles, en passant par la gouvernance des relations internationales, le journalisme, la gestion des risques environnementaux ou encore la recherche, on peut recenser des anciens diplômés qui ont effectué des carrières très différentes.

Quelques exemples de parcours

Audrey-Crespo Mara présentatrice du journal télévisé de 20 heures sur TF1, Jamel Mejdi énarque et inspecteur général de l'administration, Sylvain Duthu, disque d'or en tant que chanteur du groupe « Boulevard des Airs », Gerard Mestrallet ancien président directeur général de GDF SUEZ, ou encore la scénariste Pauline Rocafull sont autant d'exemples de la différence de tous ces parcours.

Tous ceux qui ont construit cette école pendant 70 ans, ont participé à son rayonnement, et ne sont pas seulement des anciens élèves, puisque Sciences Po Toulouse est très ancré dans son territoire et a pu bénéficier de l'apport de personnalités de la région, ce qui fait sa spécificité et sa force.

Une école très ancrée dans son territoire

De grandes personnalités locales ont enseigné dans cette institution, à l'image de l'actuelle Ministre de la Justice, Nicole Belloubet ou d'André Cabanis qui en fut le directeur de 1980 à 1995.                                                                                                                                   

Comme Toulouse est une terre de grands juristes, à l'image de Jean Bodin, l'école compte de nombreux juristes comme Philippe Raimbault, ancien diplômé et actuel directeur de l'université fédérale de Toulouse.

Faire rayonner Toulouse à l'international

Les partenariats de Sciences Po Toulouse exploités lors de la troisième année d'études obligatoire à l'étranger permettent le rayonnement du nom de notre ville.                                   

En plus des double diplômes avec l'université Complutense en Espagne et celle de Bologne en Italie, six universités en Chine, presque autant en Argentine, la Grèce, l'Afrique du Sud, l'Islande ou les Etats-Unis ont tous entendu dans au moins une de leurs universités le nom de Toulouse.

C'est également le cas des entreprises et institutions qui ont employé depuis plusieurs dizaines d'années de 15 à 35% d'élèves à l'étranger selon les promotions.

On se rejoint dans 30 ans ?

Pendant 70 ans, une école d'abord centrée sur les carrières publiques a su muter en fonction des évolutions du monde, pour savoir se projeter vers l'avenir dans des entreprises et aventures individuelles, le monde du privé ou les carrières à l'étranger.

Ce mercredi 17 octobre, il sera temps de relire la fresque de toutes ces évolutions. Pour ma part, je vous donne rendez-vous dans trente ans pour le centenaire de l'école afin d'analyser toutes les autres évolutions qui auront lieu d'ici là !

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